Il est des nuits…
En rien particulières,
Aux draps lissés sur une absence,
Près de laquelle le corps s’ennuie
Recroquevillé sur le silence,
Très loin de toute fièvre,
Alors que l’esprit s’ensommeille.

Il est des nuits…
En rien particulières,
Aux paupières closes sur un songe,
Et sous lesquelles, à l’infini,
Des frémissements prolongent
L’émotion première
D’une chair qui s’éveille

Il est des nuits,
En rien particulières
Aux mains qui s’enhardissent
Et par lesquelles une envie
Dessine un chemin de délices
Jusqu’à la secrète tanière
aux moiteurs savoureuses

Il est des nuits,
En rien particulières
Au corps qui se tord et se tend
Dans un fol élan et sans bruit
Vers d’invisibles doigts d’amant
Avec pour seule prière
Une étreinte amoureuse

lI est des nuits
En rien particulières
A la peau emperlée de désir
D’une lutte solitaire et sans cri
Et s’écroule l’ultime barrière
Sous la source ardente du plaisir
à la brûlure impérieuse

 

Régine

arbre2.jpg (175346 octets) Photo Eric Lambrichts. Il suffit de cliquer sur la miniature pour visiter son site.