Le pourquoi de 

LA   PAGE   DE   REGINELLE

Nous sommes nombreuses et nombreux, scribouilleurs de l'ombre. "Ecrivains" anonymes et inconnus. 

Au début, nous écrivons "pour nous", pour coucher sur du papier les rêves qui nous habitent. Et ces rêves, nous les ciselons à notre gré... comblés de les voir si bien prendre forme, devenir réels, palpables. De les toucher, les retoucher... de nous y plonger une et une fois... sans cesse... De les fixer sur des pages ou sur un disque dur, sans plus craindre de les perdre, de les oublier. Heureux de les retrouver à chaque fois porteurs de l'émotion première. 

Puis vient le jour où le désir nous prend de partager cela avec d'autres. Pour offrir cette émotion, une joie, un lambeau de rêve. Pour se reconnaître aussi, peut-être, en quelques-un(e)s.

Commence alors la quête de l'éditeur qui saura comprendre notre "oeuvre"... qui l'aimera au point de nous faire confiance... 

Il y a longtemps, très longtemps... il y a de cela six, sept ans... déjà ... j'ai adresssé trois de mes "romans" à plusieurs d'entre eux... 

Et un jour... J'étais au boulot, sagement assise à mon bureau, le nez collé à l'écran de mon P.C, dossiers ouverts autour de moi, et Domi, ma gentille Domi, (secrétaire de son état) m'a passé un appel !¨ 

Pas n'importe quel appel : CELUI qui m'annonçait que mes trois "bébés" étaient retenus ! Pas un, pas deux, mais les trois ! 

Trois contrats à compte d'auteur, qui, bien entendu, feraient l'objet d'éditions successives.

Heureuse ? Plus que cela... surtout que, dans les courriers joints aux manuscrits, je ne demandais qu'un avis, quelques conseils... Je me revois encore courir, le coeur affolé, embrasser tous ceux qui se trouvaient autour de moi. Même le Big Boss... C'est tout dire ! 

Mais... la première euphorie passée, mon coté raisonnable a repris le dessus. Parce que, malgré ce goût du rêve qui m'habite, je suis très lucide et que j'étais parfaitement consciente de n'avoir envoyé que des "brouillons". Rien d'assez construit, rien d'assez bon pour mériter une édition immédiate.

Et j'ai voulu creuser un peu, j'ai demandé à connaître les avis du comité de lecture (qui ne m'ont jamais été communiqués), d'autres petites choses aussi... et je me suis vite rendu compte que j'avais davantage affaire à un "imprimeur" qu'à un éditeur.

Investir dans mes rêves ? oui ! Risquer une somme rondelette ? oui, encore... mais pas n'importe comment... pas sur de fades et imparfaites ébauches. 

Cela aurait été trahir mes petits contes autant que moi-même ! 

J'ai donc laissé tomber... les contrats dorment encore dans un carton... J'ai repris mes textes pour une première correction. Certains sont plus avancés que d'autres... 

Le tout premier est tellement empreint de mes tatonnements, de mes maladresses, que j'ai du mal à m'y replonger tant il me comble tel quel. Oui... pour porter encore en lui aujourd'hui toute la joie ressentie autrefois quand j'avais senti que "c'était fini !" Que l'essentiel était écrit ! Cette joie "d'y être arrivée" ! 

Le tout dernier, en revanche, ne m'a pas encore inspiré cette impression "d'achevé"... alors, il est en attente... 

Mais que c'est triste un livre sans lectrice ou lecteur ! Un livre fermé ne vit pas... Un livre, pour vivre, doit passer de main en main, s'ouvrir et offrir ce qu'il renferme...  

Alors il y a les amies ! Et on leur en confie un, puis un autre... et elles vous disent les aimer... et ça réchauffe le coeur... et ce plaisir qu'elles disent avoir éprouvé, on a envie de l'apporter à d'autres. Et... on cherche un moyen... et... il y a Internet ! 

Voilà pourquoi... même s'il n'y en a qu'une, ou deux, ou trois... à aimer ces contes, à rêver un peu grâce à ces historiettes... c'est beaucoup déjà. C'est déjà... tellement !

Les textes sont "protégés"... enfin... si on veut ! Il est si facile de contourner ce petit script de "protection"... C'est simplement pour rappeler que ces textes m'appartiennent. 

Que si je les offre de tout coeur au regard de chacun et chacune, que si tous peuvent venir les consulter librement, il me serait aussi douloureux de les retrouver un jour, ailleurs, perdus dans un autre site, et qu'il ne me plairait pas du tout les reconnaître sous un autre nom que le mien.  

Mais je sais aussi que rien ne remplace vraiment le plaisir de toucher, de feuilleter un livre de papier. 

Alors pour celles qui aimeraient l'un de ces contes au point de souhaiter l'avoir à portée de main, il suffit de m'écrire    et de me le demander. 

Je me ferai un plaisir de leur "e.mailer" gracieusement l'intégralité du texte... Avec mise en page et tout et tout...  Au format Word : Bien plus pratique à imprimer... 

Il me plairait, bien évidemment, de pouvoir vivre de mes écrits... mais ce n'est pas un but en soi. Partager ce que je ressens, un regard personnel sur les êtres, la vie... c'est en fait ici l'important.